Blocs à votre limite

alias « blocs max » ou « limit bouldering »

Que vous soyez bloqueur ou falaisiste, il n’y a rien de nouveau à intégrer du bloc dans un programme d’entrainement. En revanche quand l’on cherche à développer notre puissance (et donc à augmenter la vitesse de contraction de nos fibres) et notre force de contact, il va falloir travailler, comme le nom le laissait préfigurer, à notre limite. 


L’idée est d’utiliser (ou de créer) des passages trop durs pour être enchainables (en tout cas en une séance) tout en restant réaliste (pas la peine d’ouvrir un 8A bloc si votre niveau max est 7A…). Le but n’est pas non plus de faire la tournée de la salle à flasher tous les blocs qui sont à votre niveau habituel, au contraire, il va falloir raser (pour faire simple). Pas raser au sens d’être mauvais. Mais vu que ces blocs vont être à votre limite, il y a de fortes chances que vous soyez en difficulté. 

Le plus compliqué va être de trouver votre limite personnelle, d’accepter de travailler dans cette zone d’inconfort, de tout donner sur peu de mouvements, de tolérer la frustration qui va en naître et d’essayer au maximum d’optimiser ces mouvements.

Toute votre attention doit être tournée vers la précision de vos placements (pieds, corps, placement des doigts sur les prises, gainage). C’est ce qui rend l’exercice intéressant : à la différence d’une séance de pan Güllich, nous avons ici un travail technique spécifique qui met en jeu l’ensemble de votre chaine musculaire (ce n’est pas du no-foot mais bel et bien de l’escalade) et votre corps va être impliqué dans son intégralité. Toutefois vous allez davantage avoir la sensation de vous entrainer que de faire du bloc, et c’est normal. Apprenez à travailler les mouvements indépendamment les uns des autres, soyez parfaitement au point, concentré et reposez-vous correctement entre les essais. Ces derniers doivent être à 100% de vos capacités.

Vos blocs ne devront pas dépasser 5 mouvements (au delà le facteur limitant ne sera plus la puissance, et c’est ce qu’on cherche à travailler ici), contenir des mouvements dynamiques (pour développer votre force de contact), être spécifiques (en terme de préhensions notamment) et être d’intensité élevée.

C’est ici qu’un pan ou une moonboard seront plus intéressant qu’une salle classique avec de gros volumes. Arrêtez-vous dès que vous ressentez une baisse de performance, de sensation, de coordination ou au moindre doute. Ici, la qualité est plus importante que la quantité, comptez 1h max de séance spécifique « blocs limite » (hors échauffement). En tout, votre séance ne dépassera pas 2h.

Soyez à l’écoute de votre corps, ne vous blessez pas !


Cet exercice est déconseillé aux débutants et novices !

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