Aller plus haut ?
Une fois que vous avez évalué votre niveau de départ, la première chose à faire est de déterminer clairement ce que vous voulez atteindre.
Ambition, but, rêve, envie, objectif, le vocabulaire est vaste et désigne la même idée. « Vouloir être plus fort » n’en est pas une…
« Si vous ne savez pas où vous voulez aller, aucun chemin ne vous y emmènera… »
Ayez des projets clairs
Avoir un ou des projets clairs et réalistes, c’est garder sa motivation intacte et sa volonté sans limite tout au long de vos périodes d’entrainement.
Source d’inspiration, la qualité de l’objectif est vitale. Il se peut que le chemin vous apporte autant que le « succès » ou la réussite de votre objectif…
Un but relativement commun est de « grimper 7a » (ou 8a, 9a, voir 9c pour les plus ambitieux…). Néanmoins, cela pose plusieurs problèmes. Même si cette idée semble être régulièrement oubliée, les cotations sont par essence subjectives (si vous en doutez, allez voir la différence entre un 7a d’une île grecque renommée et un 7a pyrénéen à Pène Haute…). Il en va de même pour le style des voies ou blocs ; entre une compression de brute et une dalle technique, toutes deux côtées 7A ? Il n’y a qu’à voir le nombre de répétitions de Duel à Bleau…
De par cette estimation subjective d’une difficulté, avoir comme but une cotation s’est s’exposer à un nombre infini de débats.
Enfin, ce type d’objectif pose souvent un problème psychologique. Si vous cherchez à vous entraînez pour « faire votre premier 8a » par exemple, la pression va être immense, puisque ce sera la première voie / bloc de cette cotation que vous allez réaliser. Alors qu’une fois enchaîné (parfois après des mois de travail), vous allez probablement être capable d’en faire quatre autres le mois suivant ; vous venez de rompre cette barrière psychologique. Pour chaque nouvelle cotation, l’investissement est souvent énorme ! Votre confiance va se construire sur la répétition de vos réussites.
A contrario cette ambition doit être suffisamment spécifique pour permettre de définir exactement les qualités et limites nécessaires à sa réalisation. Ainsi, choisir par exemple une (ou plusieurs) voies qui vous inspirent de par leur gestuelle, la beauté de leur ligne, l’endroit où elles se trouvent est déjà plus cohérent. Enfin, n’oubliez pas de séparer vos objectifs à court terme de ceux à long terme. Avoir de l’ambition est une chose, mais il faut savoir rester réaliste.
Enfin, que vous vous prépareriez pour une saison de bloc, une voie en particulier ou un big wall, la différence se fera dans la programmation de vos séances mais aussi au sein même de celles-ci.
« Ne soyez pas prisonniers de vos objectifs, ils ne sont que des constructions mentales qui indiquent ce qui compte vraiment : le chemin lui-même. Ces objectifs doivent être au service de l’escalade, et non l’inverse. »
Marc Le Menestrel – Mastermind, Jerry Moffat