Peu importe le nombre de clopes que vous fumez en assurant votre copain / copine dans son projet, que vous le vouliez ou nom, l’escalade est une activité physique.
Qui dit activité physique (ou activité tout court) dit besoin d’oxygène.
Pour ceux qui n’ont rien retenu à l’école, Fred et Jamy à la rescousse :
De l’intérêt d’apprendre à respirer
Vous pouvez vous entrainer autant que possible, si chaque essai se transforme en tentative de record du monde d’apnée, ça risque d’être compliqué…
Vos ressources n’étant pas illimitées, vous allez devoir chercher à grimper le plus économiquement possible. Pour cela, la clef est d’être capable de maintenir un état de relaxation tout au long de vos ascensions (on parle d’être relâché·e, pas d’être tout mou).
Et une des manières d’être relâché·e et d’avoir une escalade fluide passe, entre autres, par la respiration. Quand vous bloquez votre respiration, vous vous raidissez. En conséquence, vous allez compromettre votre habileté à vous mouvoir de manière fluide. Ce n’est probablement pas un hasard si le souffle est à la base du Yoga…
Si vous avez tendance à être victime du syndrome de Parkinson en grimpant (vos jambes tremblent de manière inconsidérée), c’est une piste à creuser…
En respirant en grimpant, voire en expirant dans les mouvement difficiles, vous allez faciliter la décontraction, la concentration et augmenter vos capacités d’endurance. Peu à peu, dès que la difficulté et l’intensité augmentent, il faut que la respiration devienne un réflexe de votre organisme.
Parallèlement, l’alternance de vos inspirations / expirations va rythmer et s’adapter à votre grimpe, comme un métronome, vous forçant à accélérer dans les sections difficiles et à vous détendre dans les sections faciles lorsque votre rythme cardiaque diminue.
« En vous concentrant sur votre respiration plutôt que sur les pensées qui s’immiscent en vous, vous entrez de nouveau en contact avec votre corps, avec le flux de vos actions et de vos mouvements ».
Arno Ilgner
Pierre Bollinger, qu’on ne présente plus, parle lui de « souffle divin ». Cette zone de calme, d’attention, de précision, de « flow » que l’on va atteindre grâce à la ventilation. En plaçant votre attention sur votre souffle, votre mental va cesser de s’agiter dans tous les sens, vous allez modifier votre état de conscience et renforcer votre concentration, vous permettant d’être complètement impliqué dans ce que vous faites (cet état rare que l’on ressent parfois lorsque l’on enchaîne une voie / un bloc dans un état d’hyper-concentration, où plus rien d’autre n’existe, dans sa bulle).