C’est un fait, bien des grimpeurs ont un niveau physique largement supérieur à celui nécessaire pour évoluer dans le niveau où ils grimpent…
Corps, esprit et émotions sont trois facettes de notre personnalité, chacune étroitement liées aux autres
La performance en escalade demande une équivalence relative de dispositions physiques, techniques et mentales. Lorsque le corps et l’esprit sont en harmonie, on observe une plus grande efficacité sur les plans physiologiques et biomécaniques. C’est un fait : nous pouvons améliorer notre escalade et donc nos performances en changeant simplement notre attitude.
L’étude des relations entre facteurs psychologiques et performance a constitué un des thèmes majeurs de la psychologie, et ce dès le XXème siècle (dès 1908 Yerkes et Dodson ont défini la notion d’ « activation » qui établit la relation entre facteurs psychologiques et performance).
Un point intéressant est de comprendre que votre état d’esprit peut améliorer vos performances et dépasser vos attentes, et ce indépendamment de votre niveau physique réel.
Cette inter-dépendance révèle que les habiletés physiques ne se suffisent pas à elles-mêmes lorsque l’on parle de performance.
Qui n’a jamais ressenti ce stress débilisant avant de taper des essais dans son projet ? Cette peur de la chute qui bloque votre respiration, vous fait serrer les prises bien trop fort, vous tétanise et vous fait cafouiller les méthodes de cette voie que vous travaillez depuis déjà (trop) longtemps ?
Les exemples de limitations psycho-affectives ne manquent (malheureusement) pas. En avoir conscience, savoir les apprivoiser et s’en jouer sont autant de facultés nécessaires à la réussite de ses ambitions verticales.
L’un des parents de l’entrainement en escalade et l’un de mes héros personnels, feu Wolfgang Güllich, l’avait très bien compris. Il résumait très bien la situation ainsi : « Le muscle le plus important en escalade est le cerveau ».
Bonne nouvelle, tout comme le reste, rien n’est immuable, et cela aussi peut être optimisé !