Le repos

Train hard.
Rest harder…

Voilà une des autres tares des grimpeurs·euses ; l’incapacité d’accepter qu’il faille récupérer (et donc se reposer…). Ce qui, soit-dit en passant, est plutôt compréhensible. Pas d’escalade, pas d’entrainement, pas de footing, c’est d’une tristesse… 

Pour la majeure partie des personnes avec qui j’ai pu travaillé (plus d’une centaine de personnes), ils et elles ont davantage progressé en apprenant à se reposer qu’en apprenant à s’entrainer… 

Il faut bien comprendre que le repos est une phase de récupération. Soyez aussi appliqué·e dans votre récup’ que dans votre entrainement, et il y a de fortes chances que vous soyez étonné·e des résultats.

Le repos fait partie de l’entrainement ! Il y a différentes manières d’optimiser ce repos, et donc votre récupération.

La cryothérapie du pauvre…


Comment optimiser la récupération ?

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Oui, un jour de repos, c’est un jour où, à part travailler, parer ou assurer copains et copines, vous étirer, cuisiner, manger et dormir, il n’y aura rien d’autre (ou presque) à faire.

Dans certaines circonstances, on peut considérer de grimper à TRÈS faible intensité sans effort et sur de grosses prises comme une stratégie de récupération active et de développement des capacités motrices (n’ayez pas peur d’évoluer 2 chiffres sous votre niveau max à vue).

Or le risque est de vite se retrouver à évoluer dans un niveau trop élevé, à ne pas savoir se contenir et à finalement forcer (pour ne pas dire bourriner comme un sauvage avec les copains-qui-passaient-par-la-salle-alors-que-je-faisais-une-séance-light…).

Mais bon, vu que par essence la plupart d’entre-vous êtes incapable de grimper en-deçà de votre niveau habituel, il est peu probable que vous respectiez une quelconque limite d’intensité, c’est donc davantage une option à exclure.

Enfin, pour ceux qui ont un travail fort demandant physiquement, ces variables vont aussi influencer vos capacités de récupération.

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A faire un jour de repos :

S’étirer, lire, écouter de la musique, cuisiner, manger, marcher, pratiquer des activités légères (en trip d’escalade, c’est le moment d’aller repérer visuellement ce fameux bloc, cette voie qui vous fait de l’oeil ou ce nouveau secteur…)

Et à éviter :

Grimper, faire la fête, enquiller les pintes au bar, se suspendre, soulever des poids, courir, déménager ou faire des travaux exténuant…

Dès lors que vous mettez des baskets ou un jogging, quel que soit l’activité, vous pouvez considérer que ce n’est plus une journée de repos.


Ces journées de repos sont nécessaires à la récupération et au phénomène de surcompensation

Leur durée sera directement proportionnelle à l’intensité du cycle et / ou de la dernière séance. Plus une séance sera intense, plus le repos se devra d’être long. En règle générale la durée d’une période de repos va de 24h à 72h, avec dans la plupart des cas 48h comme une durée suffisante. Qu’on se le redise, les gains de force se produisent lorsque vous vous reposez, pas pendant les sessions d’entrainements !

Je vous conseille également de jeter un oeil à cette page qui développe l’importance du repos et de la récupération.